PIG ISLAND, par Mo Hayder
Trois Petits Cochons…
Joe Oakes est journaliste et gagne sa vie en démystifiant les prétendus phénomènes paranormaux. En débarquant sur Pig Island, îlot perdu au large de l’Ecosse, il est fermement décide de vérifier si la trentaine d’allumés qui y vivent en vase clos vénèrent le diable comme les en accusent les gens de la côte.
Et, surtout, il veut tordre le cou au mythe du monstre qui aurait élu domicile sur l’île, une mystérieuse créature filmée deux ans plus tôt par un touriste à moitié ivre.
Mais rien, strictement rien ne se passe comme prévu. Joe est confronté à des évènements si atroces qu’ils bouleversent à jamais son idée de la peur et du mal…
Une Pétroleuse Subversive et Talentueuse
Fille d’universitaires anglais, cette plume tranchante prend son envol dès son plus jeune âge, à 16 ans, où elle quitte brutalement sa famille pour se confronter à la vie active et partir à la découverte du monde. Attirée par le cinéma d’animation, elle s’installe à Los Angeles pour y entreprendre des études de cinéma.
De retour au bercail, elle décide alors de se consacrer à l’écriture. Elle fréquente les milieux policiers, les médecins légistes, ce qui lui permet rapidement d’avoir le terreau nécessaire pour accoucher de son premier roman Birdman qui fera une entrée fracassante dans le monde élitiste du thriller. Suivront, en 2002, L’homme du soir, en 2005 Tokyo (lauréat du Prix SNCF du Polar européen et du Prix des lectrices de ELLE), Pig Island en 2007 et Rituel en 2008.
Dans Le Cochon, Tout est Bon !
Une amorce plutôt alléchante pour les fanatiques de grands frissons mêlant pratiques obscures, mystères sectaires et fantastiques.
Le décor planté et les ingrédients idéalement sélectionnés, reste à savoir si le résultat sera à la hauteur des promesses annoncées.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que Mo Hayder à l’art de vous transporter dans son univers dès les premières lignes en prenant soin de donner ce qu’il faut de structure et d’épaisseur à ses personnages et l’univers dans lequel ils évoluent pour nous propulser sur l’île de Pig Island et nous improviser le temps de plusieurs centaines de pages traqueurs de secrets à la limite de l’obscénité.
Au fil de notre lecture on se rend très vite compte qu’il eu été imprudent de sous estimer la tourmente à laquelle l’intrigue nous confronte.
En mal de repères et sur nos gardes jusqu’à la fin, le style de cette jolie londonienne nous transporte et nous malmène avec une aisance sidérante, mettant sur nos chemins çà et là quelques bizarreries scientifiques et fresques insoutenables.
Un livre à ne pas mettre entre toutes les mains, mais que je vous recommande fortement.
Note : 5/5