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LE ZOO DE ROME, par Pascal JANOVJAK

Il y a des jours plus propices que d'autres pour se lancer dans une chronique et ce jour est l'un de ceux-là. A l'heure où je referme - enfin - l'oeuvre de Pascal Janovjak, une panthère joue au funambule sur les toits d'Armentières. Fait divers qui a forcément appuyé la réflexion que l'auteur développe ici.


Le pari du livre est audacieux : raconter le Zoo de Rome pendant près d'un siècle, son avènement, ses victoires et ses déclins.





L'angle d'attaque choisi est pour le moins singulier. On salue les chapitres consacrés à son histoire faisant bien souvent de ce monument un témoin silencieux, une fenêtre sur la Grande Histoire du pays; quand on pourrait déplorer la romance soporifique qui s'étire indéfiniment tout au long de notre lecture entre les deux autres protagonistes, Giovanna, une jeune femme élégante et semble-t-il ambitieuse, gentiment remerciée pour ses bons et loyaux services par la Politique et parachutée dans cet univers en friche, et Chahine, un architecte algérien, espèce d'âme errante dont on ne discerne que très mal les intentions.


J'ai eu la plus grande difficulté à saisir l'ambition cachée de l'auteur concernant la partie contemporaine, cette rencontre en sourdine, à tâtons, qui n'apporte rien à l'intrigue et ne fait qu'en alourdir le rythme jusqu'à en faire échapper le sens. L'ambiance feutrée devient rapidement mortifère et les personnages, apathiques.


Je trouve regrettable que le volet historique, les réflexions pertinentes et sous-jacentes développées, le destin de ce joyau devenu verrue sous le joug des excentricités et lubies des grands de ce monde se voient ainsi étouffés.


Je ne garde presque rien de cette lecture que j'ai eu tant de mal à achever à part la sensation, à l'instar du fauve en captivité plongé dans une torpeur sans précédent, de tourner en rond.



Note : 3/5

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