SOLO LYRA, Quand je ne savais pas que tu existais, par Oscar MARTIN & Léonel Alexis CASTELLANI
A paraitre ce jour une œuvre coup de poing, et ce n’est rien de le dire !
Loin d’être aguerrie dans l’art subtil et de niche que représente la bande dessinée, je sais où placer mes exigences en termes de récit et d’esthétisme et lorsqu’un bijou croise ma route, j’ai la prétention de le reconnaître assez vite. Quelle claque que ce préquel que nous offrent Leonel CASTELLANI et Oscar MARTIN !
Un enthousiasme que je m’efforce de contenir, sortant fraichement de ma lecture, pour poser avec le plus de justesse mes impressions sur « papier ». La recette est folle, tout s’emboite à merveille. En passant par l’histoire de cette jeune ratte au courage inégalé, contrainte de quitter sa terre natale dans des circonstances tragiques, livrée à elle-même dans un univers hostile et désolé avec en prime la lourde responsabilité de veiller à la sécurité d’un frère avec qui la nature n’a pas eu la clémence de négocier dès la naissance ; jusqu’à la puissance qui se dégage du coup de crayon magistral de CASTELLANI, à ce jeu de couleurs magnifique, SOLO LYRA m’a littéralement subjuguée. Au tel point, que je vais clairement m’enfiler la série au complet.
Le scénario n’a d’égal que le dessin, finement ciselé, efficace et riche, l’équilibre est parfait. Les différents thèmes abordés ne se posent pas en simples prétextes et sont travaillés avec l’émotion qu’il faut. On s’attache très rapidement à ses orphelins que l’amour et la soif de vivre poussent dans leurs retranchements. Les questions du handicap, de la culpabilité et de la résilience sont intelligemment retranscrites et m’ont par ailleurs arraché quelques larmes. A noter que les afficionados d'hémoglobine, d'action et de verbe bien léché ne seront pas en reste.
Une beauté !
Un immense merci à NetGalley et aux éditions DELCOURT.
Note : 5/5
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